Le risque d'extinction des plantes vasculaires endémiques de Wallis-et-Futuna, de Saint-Martin, des îles Éparses et de Saint-Paul et Amsterdam est évalué pour la première fois

PatriNat et le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), avec la participation de 12 experts botanistes, évaluent pour la première fois dans la Liste rouge nationale le risque d’extinction des plantes vasculaires endémiques de quatre petits territoires d’outre-mer : Wallis-et-Futuna, Saint-Martin, les îles Éparses et Saint-Paul et Amsterdam.

 

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Carte des petits territoires d'outre-mer dont la flore vasculaire endémique a été intégrée à la Liste rouge

Crédits
© Chantal Fitoussi (PatriNat)

 

Seules les espèces endémiques ont été retenues pour des questions méthodologiques car ces territoires ont une superficie trop petite pour pouvoir y appliquer la méthodologie de la Liste rouge à l’ensemble de leurs espèces. Pour ces îles, sur lesquelles pèsent généralement d’importantes menaces globales, évaluer l’ensemble des espèces reviendrait à toutes les classer dans les catégories les plus sévères de la méthodologie. En effet, la faible superficie de ces îles place leurs espèces directement en dessous des seuils du critère de répartition géographique restreinte pour les catégories « En danger critique » ou « En danger ». L’exercice ne remplirait alors plus son rôle de priorisation des espèces à enjeux. Pour les espèces endémiques, c’est-à-dire celles qui n’existent nulle part ailleurs dans le monde et qui relèvent donc de l’unique responsabilité de la France, la catégorisation ne change toutefois pas, quelle que soit l’échelle d’évaluation – mondiale, supranationale ou nationale – ce qui permet de les évaluer.

D’autres petits territoires ultramarins français n’ont pas pu être inclus dans le chapitre car ils ne possédaient pas d’espèces de plantes vasculaires endémiques.

Dans le cadre de ce chapitre, PatriNat a notamment :

  • partagé les données d’occurrence d’espèces de l’Inventaire national du patrimoine naturel (INPN), qui ont été utilisées pour les évaluations ;
  • appuyé la mise en cohérence taxonomique de la liste des espèces évaluées avec le référentiel national TaxRef ;
  • co-animé l'atelier d'évaluation ;
  • contribué aux diverses publications ;
  • et diffusé les résultats sur le site de l’INPN.

Parmi les 17 espèces évaluées, 15 apparaissent menacées d’extinction. 1 autre est classée dans la catégorie « Données insuffisantes », faute d’informations disponibles pour déterminer son risque de disparition, ce qui en fait une priorité de connaissance naturaliste majeure.

Les principales menaces pesant sur les plantes de ces quatre territoires, dispersés dans les océans Atlantique, Indien et Pacifique, sont les espèces exotiques envahissantes, la dégradation et la destruction des habitats et les changements climatiques.

Ces espèces endémiques représentent une priorité majeure de conservation pour la France, qui doit se traduire à court terme par des actions de protection visant à rétablir leurs populations dans un état favorable.

Accédez à l'ensemble des résultats

Pour en savoir plus

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Plantago pentasperma - G. Rouhan (MNHN)

Plantago pentasperma

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Perrierophytum glomeratum - Jean HIVERT  (CBNM)

Perrierophytum glomeratum

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© Jean HIVERT (CBNM)
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Megalastrum taafense - G. Rouhan (MNHN)

Megalastrum taafense

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© G. Rouhan (MNHN)
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Elatostema yenii - J.-Y. Meyer

Elatostema yenii

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© J.-Y. Meyer
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Cyrtandra futunae - J.-Y. Meyer

Cyrtandra futunae

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© J.-Y. Meyer
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Myrcia boldinghii

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© N. Servientis
Publié le : 14/12/2022 19:18 - Mis à jour le : 24/12/2022 18:22