Résultats de l'inventaire naturaliste du Campus de Brunoy

Le Campus Muséum Brunoy, site du Muséum national d’Histoire naturelle, occupe 12 hectares largement végétalisés, et constitue une enclave forestière dans une matrice urbaine dense du nord de l’Essonne.

Un inventaire naturaliste, coordonné par PatriNat, a été initié par le MNHN en 2022 sur ce site :

• Une phase bibliographique a permis de rassembler les informations sur les espèces animales et végétales déjà connues sur le site, à partir de l’an 2000.
• En 2022, des inventaires de terrain réunissant près de 70 participants ont permis de collecter de nouvelles données sur de nombreux groupes floristiques et faunistiques. Le plus grand rassemblement d'experts a eu lieu le 30 juin, sur toute la journée.

Nombre d'espèces recensées en 2022 lors des inventaires de terrain, pour les principaux taxons

A l'issu de cet inventaire, 912 espèces sont désormais connues pour la période 2000‐2022 sur le Campus : 510 espèces ont été répertoriées dans la littérature et 650 espèces ont été inventoriées sur le terrain, dont 402 nouvelles espèces pour le site.

Nombre total d'espèces recensées en 2022 sur le campus Muséum de Brunoy, dans la littérature et après inventaires de terrain

La majorité du Campus est couverte par des boisements, correspondant au parc boisé historique. Quoique relativement anthropisés, ces espaces présentent de nombreux vieux arbres, dont certains de grande taille, du bois mort en chandelle ou au sol en forte densité. Ils permettent le développement de nombreuses espèces spécialistes comme par exemple des pics, des chauve-souris et des insectes dont 11 coléoptères remarquables.

Les milieux humides accueillent aussi une faune et flore diversifiées, dont notamment le quart des espèces de libellules connues dans la région.

Les prairies du parc, bien que composées d’une flore commune sans enjeu particulier, constituent des habitats relativement rares, et permettent le développement d’espèces d’insectes assez remarquables. Enfin, la présence de ronciers et de friches, vient compléter cette mosaïque de milieux.

Le maintien d’une telle diversité de milieux, dans un état écologique fonctionnel, et connectée avec les espaces naturels environnants, est primordiale pour conserver au mieux les espèces recensées, dans toute leur diversité.

• Le rapport de cet inventaire est désormais publié et sera disponible prochainement ici