PatriNat poursuit la surveillance des espèces non-indigènes (ENI) sur la côte d’Emeraude et fournit les premiers résultats de leur présence, abondance et répartition au sein des communautés natives du port de Saint-Malo
PatriNat apporte son appui scientifique et technique à la mise en œuvre de la Directive Cadre Stratégie pour le Milieu Marin (DCSMM). Parmi les volets de cette directive européenne, celui dédié aux espèces non-indigènes (ENI) vise à surveiller et évaluer l’introduction et la propagation de ces espèces au sein des communautés natives. Aussi, un programme de surveillance national est déployé progressivement depuis 2019 sur les façades maritimes métropolitaines en ciblant les zones portuaires et conchylicoles, considérées comme point chaud d’introduction des ENI en raison du trafic maritime et des activités de mariculture.
Sur la Côte d’Emeraude et depuis 2020, la surveillance des ENI est assurée par des agents PatriNat de l’équipe Milieux Marins, avec le soutien des moyens nautiques de la Station Marine de Dinard (MNHN).
L’équipe s’est de nouveau mobilisée cette année durant trois jours en juillet pour à la fois détecter des ENI suivant une liste fermée d’espèces fixées sur les pontons du port de plaisance des Bas-Sablons (Rapid Assessment Survey) et échantillonner les communautés planctoniques et macrobenthiques des bassins portuaires de Saint-Malo et du site ostréicole des Ebihens. Les récoltes par filets à plancton, bennes et carottiers à main seront prochainement confiées à nos partenaires spécialistes de l’identification taxonomique de macrofaune benthique (Cellule de Suivi du Littoral Normand, Le Havre) et de zooplancton (PLANCTONLAB, Le Teich).
Ces futures données contribueront à actualiser les évaluations de cette pression biologique pouvant impacter la structure et le fonctionnement des écosystèmes marins. Elles viendront aussi affiner les premières analyses issues de l’échantillonnage de la Côte d’Emeraude en 2020 (Humbert & Massé, 2023), qui ont permis de détecter quatre espèces non-indigènes au sein des communautés natives des bassins portuaires de Saint-Malo. Parmi elles, le copépode Pseudodiaptomus marinus y est inventorié pour la première fois. L’établissement de cette ENI devra être confirmée par l’analyse des échantillons collectés depuis.
Pour en savoir plus
- Consultez les pages du site dédiées à la DCSMM et à la surveillance des ENI
- (À venir : Téléchargez le rapport : Imbert S., Massé C., 2023. Surveillance DCSMM des espèces non-indigènes dans la zone portuaire de Saint-Malo : analyse des données 2020. Rapport PatriNat (OFB-MNHN-CNRS-IRD), Dinard)


