L’éclairage nocturne, corollaire de l’urbanisation, ne cesse de croitre avec des conséquences importantes sur la biodiversité. Par un mécanisme d’attraction ou de répulsion des animaux, la lumière artificielle forme des pièges écologiques, engendre une disparition et une fragmentation des habitats, déséquilibre les communautés et perturbe les relations entre espèces. Elle modifie aussi les rythmes biologiques chez la faune comme chez la flore. L’éclairage nocturne est ainsi à l’origine d’une pollution lumineuse qui impacte les milieux terrestres, aquatiques continentaux et marins et agit aux différentes échelles de la biodiversité (individus, espèces, écosystèmes, paysage).
La prise de conscience de cet impact est récente et coïncide en France avec le développement du projet de Trame verte et bleue (notion de « trame noire »). De nombreux acteurs souhaitent désormais prendre en compte ces enjeux (espaces protégés, éclairagistes, bureaux d’études, État et collectivités, etc.) ; il existe donc un besoin de plus en plus fort d’accompagnement scientifique et technique sur cette thématique.