Un agent de PatriNat contribue à un article majeur sur la réalité de la crise d'extinction actuelle
Un important travail collaboratif entre l'Université d'Hawaii, l'Institut de Systématique, Évolution, Biodiversité [Isyeb (MNHN-CNRS-SU-EPHE-UA)] et PatriNat, a abouti à la publication d'une étude dans Biological Reviews, en réponse aux voix qui doutent de la gravité de la sixième crise d’extinction des espèces animales et végétales.
L'équipe de recherche s'est basée sur le constat suivant : le déni de l'extinction s’appuie sur une vision biaisée, car reposant essentiellement sur les mammifères et les oiseaux, qui représentent une infime partie de la biodiversité mais concentrent l’essentiel des efforts de connaissance et de conservation. De plus, le décompte précis des extinctions, possible avec les espèces bien étudiées comme les grands vertébrés, est impossible avec la majeure partie des espèces, trop mal connues pour que l’on connaisse le statut de leurs populations. Les chercheurs ont donc utilisé d’autres approches, basées sur des estimations prenant en compte les espèces petites et méconnues. En s’appuyant notamment sur l’exemple des mollusques terrestres, les auteurs montrent 10% des deux millions d’espèces connues auraient disparu depuis l’an 1500 ! La situation n’est cependant pas homogène : les océans sont moins touchés que les milieux terrestres, et les plantes résistent mieux que les animaux. Par contre, les espèces insulaires sont beaucoup plus impactées que les espèces continentales. Les solutions sont pourtant connues, et les acteurs de la conservation tentent de lutter, mais leurs efforts ne sont pas suffisants pour inverser la tendance globale.
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