La Liste rouge des espèces menacées en France s’enrichit avec les champignons, explorant la situation des bolets, des lactaires et des tricholomes.
Dans le cadre de la Liste rouge nationale des espèces menacées, le niveau de menace pesant sur une partie des champignons de France métropolitaine est évalué pour la première fois.
Au total, 319 espèces natives de bolets, lactaires et tricholomes sont à ce jour dénombrées dans l’Hexagone. Celles-ci ont été passées au crible de la méthodologie de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN) et 12 s’avèrent menacées, 16 autres sont quasi menacées. Il faut aussi noter que 81 espèces sont classées dans la catégorie « Données insuffisantes », soit plus de 25 % des espèces évaluées, faute de connaissances minimales pour pouvoir estimer leur risque de disparition du territoire.
Ces résultats inédits de la Liste rouge nationale sont issus des travaux coordonnés par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’Office français de la biodiversité (OFB) et le Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), avec les connaissances et l’expertise de nombreux mycologues (Conservatoires Botaniques Nationaux, Société Mycologique de France, etc.) et en partenariat avec l’Association pour le développement d'outils naturalistes et informatiques pour la Fonge (AdoniF).
Dans le cadre de ce chapitre, PatriNat a notamment :
partagé les données d’observation d’espèces de « champignons à chapeau » de métropole présentes dans l’INPN, qui ont pu être utilisées pour les évaluations ;
appuyé la mise en cohérence taxonomique de la liste des espèces évaluées avec le référentiel national TaxRef ;
accompagné les pré-évaluations ;
co-animé l'atelier d'évaluation, qui a duré 3 jours, pendant lesquels 12 experts mycologues ont été réunis pour s’accorder sur la catégorie de la Liste rouge à retenir pour chaque espèce;
contribué aux diverses publications ;
et diffusé les résultats sur le site de l’INPN.