Les 29 espèces de plantes vasculaires indigènes des îles Kerguelen sont évaluées dans le cadre de la Liste rouge des espèces menacées en France

Un nouveau chapitre de la Liste rouge des espèces menacées en France sur la flore vasculaire des îles Kerguelen est rendu public aujourd’hui.

Ce travail a été réalisé par le Comité français de l’Union internationale pour la conservation de la nature (UICN), l’OFB et le MNHN, en collaboration avec les meilleurs experts de la flore de l’archipel, notamment les agents de la direction de l'environnement des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF).
Dans le cadre de ce chapitre, PatriNat a notamment :

  • partagé les données d’observation d’espèces de l’INPN, qui ont été utilisées pour les évaluations ;

  • appuyé la mise en cohérence taxonomique de la liste des espèces évaluées avec le référentiel national TaxRef ;

  • co-piloté les pré-évaluations ;

  • co-animé l'atelier d'évaluation ;

  • contribué aux diverses publications ;

  • et diffusé les résultats sur le site de l’INPN.

Kerguelen fait plus de six fois la superficie de la Martinique et pourtant seulement 29 espèces de plantes vasculaires y sont indigènes, pour une soixantaine d’espèces exotiques. Les résultats montrent qu’une seule espèce est menacée, la Langue de cerf de Rand (Elaphoglossum randii), et une autre quasi menacée, l’Hyménophylle pelté (Hymenophyllum peltatum), selon les seuils de la méthodologie. Des menaces importantes pèsent tout de même sur la flore de l’archipel : changements climatiques se traduisant par une augmentation des températures et une diminution des précipitations, compétition pour l’espace et les ressources avec les plantes exotiques, prédation par les espèces animales exotiques comme le Lapin de garenne, etc.

Des actions ciblées sur les deux espèces en danger critique et quasi menacée sont nécessaires dans les îles Kerguelen pour améliorer leur statut de conservation. La menace des changements climatiques se ressent jusque sur cette île, habitée seulement par une poignée de scientifiques. C’est par une diminution de notre empreinte collective sur la nature, passant par le choix de pratiques plus sobres par les citoyens et les gouvernements, que nous pouvons espérer diminuer cette pression majeure qui pèse sur la biodiversité de notre planète.

Pour en savoir plus

 

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Leptinella plumosa - M. Grun

Leptinelle plumeuse (Leptinella plumosa)

Crédits
© Meggy Grun
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Pringlea antiscorbutica - R. Poncet

Chou de Kerguelen (Pringlea antiscorbutica)

Crédits
© Rémy Poncet
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Azorelle (Azorella selago)

Crédits
© J. Thevenot - Ecobio 136
Publié le : 24/04/2024 11:14 - Mis à jour le : 24/04/2024 11:22