Les habitats d’eaux dormantes d’intérêt communautaire bénéficient désormais de méthodes d’évaluation de l’état de conservation à l’échelle des sites Natura 2000.
Un des objectifs de la directive Habitats-Faune-Flore est le maintien dans un état de conservation favorable des habitats et des espèces d’intérêt communautaire listés dans ces annexes. Dans ce cadre, le ministère en charge de l’Écologie a confié au Muséum national d’Histoire naturelle, puis à l’UMS PatriNat, la mise en place de méthodes d’évaluation de l’état de conservation des habitats d’intérêt communautaire à l’échelle des sites Natura 2000. Ces méthodes se veulent simples, reproductibles et standardisées sur l’ensemble du territoire métropolitain.
Pour les habitats aquatiques et humides, un premier travail a porté sur les eaux courantes en 2013 (Viry, 2013). En 2015, un premier travail sur les mares temporaires méditerranéennes (MTM) a permis d’engager les réflexions sur l’évaluation de l’état de conservation des habitats des eaux dormantes (Charles & Viry, 2015). En 2016, quatre autres habitats ont fait l’objet d’un rapport préliminaire (Mistarz, 2016).
Ce travail constitue la première version des cahiers d’évaluation d’état de conservation de l’ensemble des habitats d’eaux dormantes à l’échelle des sites Natura 2000. Il présente les résultats des phases de test des indicateurs pour évaluer l’état de conservation des MTM (UE 3170*), des pelouses à Serapias spp. et Isoetes spp. (UE 3120), des gazons vivaces atlantiques oligotrophes (UE 3110), des gazons oligotrophes à mésotrophes des Isoeto-Nanojuncetea et Littorelletea uniflorae (UE 3130), des lacs eutrophes du Magnopotamion ou de l’Hydrocharition (UE 3150), ainsi que des mares dystrophes naturelles (UE 3160) à l’échelle des sites Natura 2000. Il présente également les indicateurs pour évaluer l’état de conservation des végétations à Characées (UE 3140). Les grilles proposées se veulent évolutives et les retours d’expérience des opérateurs permettront de les ajuster.
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